dimanche 15 novembre 2015

GENRE: LE SEXE NEUTRE EST UN LEURRE

Par Edouard in CPDH

Reconnaissance du “sexe neutre” : la brèche dans la distinction masculin féminin dans laquelle les tenants de la théorie du genre risquent de se ruer


Récemment reconnue devant les tribunaux, la notion de sexe neutre interroge. Tant au niveau de l'individu que de la société, ce "sexe neutre" peut avoir de très lourdes conséquences.

Quelles sont les implications de la reconnaissance du "sexe neutre" sur la construction de la personnalité d’un individu ?

Michelle Boiron : Il serait intéressant de pouvoir reposer la question à Coluche qui il y a plus de 30 ans à la question « Quel sexe ? » répondait : « ENORME ».

Quand on connait les mécanismes du déclenchement du rire dans notre cerveau, on peut comprendre l’hilarité qu’a déclenchée cette réponse!  Les dérives culturelles de la société ne prêtent plus à rire.  Le sujet est de taille. Et la virilité questionnée.

Avant d’aborder la construction de la personnalité, il me parait primordial de penser le sexe dans sa fonctionnalité. Or précisément donner au corps d’un nourrisson la possibilité de devenir un être sexué impose, s’il est né hermaphrodite, de choisir à sa place un sexe féminin ou masculin dans les tous premiers mois de la vie. Rappelons que ce sont des bébés qui n’ont pas d’identité biologique claire et des organes sexuels indéterminés. L’impératif culturel, la société, la médecine se proposaient, jusqu’alors de décider, en place du nourrisson, quelle chirurgie corrective était la mieux adaptée pour rendre cohérent des organes sexuels indéterminés, féminins ou masculins. Le monde technique médical et biologique le permet.

A partir du moment où l'on se pose la question de savoir si un sexe neutre peut bien évoluer sous-entend que la décision d’un sexe neutre a déjà été prise pour lui,  par les parents et la société. Il ne restera donc qu’à expliquer à l’enfant lorsqu’il sera capable de l’entendre qu’en réalité, il n’a rien été décidé pour lui ! Que du neutre.  

Lui laisser la responsabilité de la décision à l’âge où il pourrait la prendre est un leurre. C’est nier les limites de la chirurgie corrective et des possibilités d’évolution d’un corps né infirme et de le laisser se développer de manière anarchique sans lui laisser aucune chance future d’une fonctionnalité sexuée. L’approche scientifique du problème ne donne évidemment pas la solution de l’adaptation. Les conséquences sur le psychisme de l’enfant et de l’adulte en devenir sont aussi fonction du regard que les autres auront porté sur lui. Quel regard  posera-t-’on sur le neutre demain ?

L’ambivalence psychique que génère le fait d’être né dans un corps où les attributs sexuels sont indéterminés nécessite une adaptation ENORME. Néanmoins et comme le souligne le chirurgien urologue Michel Schouman : « Si on ne fait rien, on ne risque pas de se tromper !». Si le risque est assumé d’essayer de rendre l’appareil génital le plus conforme à un homme ou à une femme, la position de ceux qui l’ont pris devra être claire cohérente et soutenue tout au long  d’une trajectoire qui n’est pas facile ni pour ceux qui décident, ni pour ceux qui subissent. Il ne suffit pas de passer d’hermaphrodite à sexe NEUTRE, en d’autre terme de  nommer autrement une anomalie pour que les conflits psychiques soient résolus et les malformations physiques corrigées.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire