jeudi 3 septembre 2015

LE RAPPORT QUI PRECONISE L'ETATISATION DE LA NOTION DE GENRE

Par Edouard in Enseignants pour l'Enfance

Rapport Rodrigues : éducation au genre en perspective
 
La Commission des droits de la femme et de l’égalité des genres du Parlement européen a adopté à la mi-juin, par 21 votes pour et 9 contre, le rapport de l’eurodéputée espagnole Liliana Rodrigues. Ce rapport fait de la notion de « genre » un « construit social » qui crée des « injustices » renforcées par l’école qui "contribue à la reproduction des représentations sociales liées au genre ». Dès lors, il convient, assure le rapport, de peser sur le contenu de l’éducation, mais aussi d’ « éduquer » les parents. Ainsi, pour Liliana Rodrigues « seuls les États ont la capacité d’assurer l’enseignement universel, obligatoire et gratuit, condition essentielle pour garantir l’égalité des chances entre les hommes et les femmes ». [1]

Préconisant une étatisation de la notion de genre qui deviendrait véritable programme d’enseignement, ce rapport contrevient à la Loi de refondation pour l’école qui avait écarté, du fait du rejet de l’amendement Sommaruga, l’éducation à l’égalité de genre. L’Europe imposerait-elle alors ce que notre Etat a choisi de ne pas mettre en vigueur ? Doit-on rappeler ici que le Traité Constitutionnel Européen stipule, en son article III-282, que l’Union, en matière d’enseignement, "respecte pleinement la responsabilité des États membres pour le contenu de l’enseignement et l’organisation du système éducatif ainsi que leur diversité culturelle et linguistique" ? [2] Ce qu’un Parlement souverain refuse, une commission d’experts, nommés et non élus, pourrait-elle l’imposer ?
 

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