lundi 3 février 2014

PMA: TEMOIGNAGE

Par Michel
Témoignage de Franck Meyer, président du CPDH
P.M.A.

Il est 15h, lorsque le 14 février 2013, j’entre avec le maire d’une ville de Bourgogne dans un petit salon du ministère de la famille. Sylvain Lemoine, conseiller technique et Dominique Bertinotti, Ministre de la famille, nous reçoivent. Je suis venu avec plusieurs questions et après un temps de présentation plutôt froid, Madame la Ministre répond très simplement :

« Question : Sur Canal +, le 8 février, vous avez déclaré : « Je ne connais que des citoyens, certains sont hétérosexuels, d'autres homosexuels, et ils ont droit aux mêmes droits et aux mêmes devoirs", pouvez-vous préciser tous les droits auxquels vous faites référence ?

Dominique Bertinotti : Ce sont les droits de la République. Les droits et les valeurs de la République. Pour moi, le critère de la sexualité ou de l’orientation sexuelle ne doit pas être un critère discriminant. Quand on me dit : « A situation différente, droits différents », je dis : non ! Les hommes et les femmes sont différents mais ils ont les mêmes droits (vote, autorité parentale partagée …). Et les femmes ont dû se battre longtemps pour cela.

Question : A propos du projet de loi de Mme Taubira et d’un projet de loi sur la famille, vous avez déclaré qu’il fallait procéder par étapes ? Pouvez-vous détailler ces étapes ?

Dominique Bertinotti : Nous avons souhaité faire deux projets de loi : sur le mariage et sur l’adoption puis sur la famille. La PMA sera abordée dans ce deuxième cadre. »

Mais à l’avant-veille de la manifestation du 2 février 2014, organisée par la « Manif pour tous », la Ministre déléguée à la famille a « manifestement » revu ses intentions et a annoncé dans la matinale de BFMTV : "La PMA ne figurera pas dans la loi famille." Le changement, c’est donc maintenant !


La PMA, également appelée Assistance Médicale à la Procréation (AMP), désigne les procédés permettant la fusion d'un ovule et d'un spermatozoïde par interventions médicales et non par relation sexuelle. Or, en France, la PMA est légale dès lors que sa mise en œuvre est limitée à des couples se trouvant face à une infertilité médicalement constatée ou risquant de transmettre une maladie grave à l'enfant ou à l’un des membres du couple.

Deux personnes de même sexe se trouvent dans une situation d’infertilité « naturellement » constatée et ne peuvent donner naissance à un enfant. Cette frustration peut engendrer une vraie souffrance, mais contrairement à ce que réclamait déjà Eric Dubreuil, auteur du livre « Des parents du même sexe »[1], l’enfant n’est pas un droit. Et par les temps qui courent, il est indispensable de le redire avec insistance.

Au besoin d’aimer et d’être aimés, nous ne pouvons échapper, mais seul l’amour du Père, révélé en Jésus-Christ, peut consoler le cœur meurtri des P.M.A. (Personnes en Mal d’Amour) que nous sommes.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire