mercredi 24 juillet 2013

COMMUNIQUE DE PRESSE



Tous nés d'un homme et d'une femme

Paris, le 24 juillet 2013




Ouverture de la PMA aux couples de même sexe : c'est NON !
La Manif Pour Tous demande sans délai RDV à Dominique Bertinotti pour en savoir plus sur les intentions réelles du gouvernement !


Et si la proposition de loi de libéralisation de la PMA déposée au Sénat
n'est pas retirée dans les plus brefs délais,
La Manif Pour Tous déploiera et renforcera encore sa mobilisation,
y compris en organisant une nouvelle manifestation géante dès la rentrée.

Non à la fabrication d'enfants délibérément privés de père !
Non au mensonge sur la conception de l'enfant !
Priorité au respect des droits de l'enfant !


Interrogée sur France 2* par David Pujadas le 28 mars dernier à propos du débat sur la loi Taubira, le Président de la République tenait ces propos :

François Hollande : La PMA, procréation médicale assistée, pour des couples qui ne sont pas nécessairement homosexuels, ça, ce n'est pas dans le texte. C'est renvoyé au comité national d'éthique qui va donner un avis à la fin de l'année et donc cette question là n'est pas intégrée dans le texte.
David Pujadas : S'il dit non le comité d'éthique, vous ne ferez pas la PMA ?
François Hollande Je respecterai ce que dira le comité national d'éthique
David Pujadas : S'il dit oui vous la ferez ?
François Hollande : Je verrai son avis. Je ne vais pas préjuger.


Alors, en France, qui décide ?
Les lobbies ou le Président de la République ?

En effet, sans attendre l'avis du Comité consultatif national d'éthique (CCNE), qui selon son Président ne devrait pas être rendu avant le printemps 2014, Jean-Pierre Godefroy et 3 autres sénateurs viennent de déposer à la Présidence du Sénat une proposition de loi relative « à l'assistance médicale à la procréation »Elle propose de supprimer purement et simplement la mention de l'article L. 2141-2 du code de la santé publique : l'assistance médicale à la procréation « a pour objet de remédier à l'infertilité dont le caractère pathologique a été médicalement diagnostiqué ou d'éviter la transmission à l'enfant ou à un membre du couple d'une maladie d'une particulière gravité ».
De fait, un lobbying intense est mené par l'ultra-minoritaire nébuleuse LGBT - Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transexuels - pour supprimer les conditions qui encadrent la pratique de la PMA (acte médical réservé aux couples hétérosexuels mariés depuis au moins deux ans et qui se trouvent face à une infertilité médicalement constatée ou risquant de transmettre une maladie grave à l'enfant ou sa mère).
On ne peut concevoir que des parlementaires socialistes aient pris la responsabilité de déposer une telle proposition de loi sans en avoir préalablement informé la rue de Solférino, Matignon et l'Elysée. Qui ne dit mot consent ! De fait, l'absence de réaction du Président de la République et de son gouvernement est révélatrice.
Ainsi, alors que les banlieues s'embrasent et que la rentrée s'annonce houleuse avec la discussion sur la réforme des retraites, le Pouvoir est prêt à diviser encore davantage la société. Majoritairement opposés à l'adoption par les couples de même sexe, les Français sont encore plus hostiles à la fabrication d'enfants via l'ouverture de la PMA et le recours aux mères porteuses.

Non à une filiation bidon !
Dans l'exposé des motifs, les sénateurs osent justifier cette proposition en expliquant qu'elle sera une réponse àl'infertilité dite « sociale ». En réalité, il ne s'agit pas d'une infertilité, mais de « l'impossibilité » de deux femmes d'avoir un enfant ensemble ! Le législateur ne peut se substituer à la réalité de l'être humain ! Il ne peut décider de contourner l'impossibilité d'engendrer de deux femmes en faisant appel à un homme pour un don de sperme qui permettra de faire ensuite comme si l'enfant était issu de deux femmes. Il s'agit là d'un simulacre de famille qui prive délibérément l'enfant de père.

PMA, GPA : même combat !
La Manif Pour Tous dénonce avec force cette nouvelle tentative parlementaire d'ouverture de la PMA aux couples de même sexe. Elle demande au gouvernement de prendre clairement ses distances avec cette initiative parlementaire du sénateur Godefroy. Ce dernier n'est pas novice en matière de textes portant atteinte à la dignité de la femme et à l'intérêt des enfants et des familles. Très engagé en faveur de l'euthanasie, il est notamment cosignataire de deux propositions de loi pour autoriser l'adoption aux couples pacsés (2009 et 2011). Dès 2006, il soutient une proposition de loi en faveur du mariage homosexuel. En 2008, il cosigne une proposition de loi « tendant à permettre le reconnaissance des unions conclues dans un autre Etat de l'Union européenne par tous les couples quelle que soit leur orientation sexuelle », c'est à dire imposant de fait le mariage et l'adoption par les couples de même sexe.  Le sénateur Godefroy a également cosigné une proposition de loi pour « autoriser et encadrer la gestation pour autrui », c'est-à-dire le recours aux mères porteuses, déposée le 27 janvier 2010 au Sénat. Cette proposition prévoyait dans son article 1er « d'inscrire la gestation pour autrui dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation. Elle deviendrait un instrument supplémentaire au service de la lutte contre "l'infertilité". » C'est dire si la PMA et la GPA sont intimement liés ! A ceux qui ironisent sur les positions de La Manif Pour Tous en disant qu'elle ne fait que « crier au loup », la réalité des faits s'impose tristement aujourd'hui. Le Sénateur Godefroy vise-t-il, dans son travail de parlementaire, l'intérêt général ou milite-t-il seulement pour des intérêts particuliers ? Il n'a pas connaissance, manifestement, des droits des femmes et de ceux des enfants !

Vers un encouragement de la transgression de la loi sur la PMA et la GPA
Le dépôt de la proposition de loi au Sénat s'inscrit dans un contexte qui ne doit rien au hasard. C'est ainsi que l'Académie nationale de médecine vient de lancer une « enquête confidentielle » auprès des gynécologues obstétriciens. Cette enquête est menée dans le cadre d'un « groupe de réflexion sur l'ouverture éventuelle de la PMA et de la GPA à des indications non médicales. » Derrière ces mots se dissimule la PMA pour tous. Quant à la GPA (mères porteuses), elle est à ce jour formellement interdite. Pourquoi laisser entendre qu'elle serait, comme la PMA, autorisé selon des indications médicales ? Plus grave et plus pernicieux, cette enquête entend souligner l'existence de ces pratiques dans d'autres pays. Il s'agit donc d'imposer la PMA « pour tous » ainsi que les mères porteuses au seul motif que des Français peuvent y avoir recours à l'étranger et qu'il faut donc encadrer ces pratiques et donc les autoriser. Révélée ce matin dans les colonnes du Figaro, cette « enquête confidentielle » partage ainsi le même objectif que celui de la proposition de loi du sénate

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire